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Déconfinement : les universités veulent reprendre les cours en présentiel plus tôt

Emmanuel Macron a annoncé mardi soir que les étudiants ne reprendraient les cours en présence physique qu’à compter de début février. Le décalage avec les lycées, qui pourront les redémarrer quinze jours plus tôt, suscite l’incompréhension dans l’enseignement supérieur.

Pourquoi faire reprendre les cours en présentiel à 100 % pour les lycées le 20 janvier et attendre quinze jours de plus pour les étudiants ? La question sera sûrement posée au Premier ministre, Jean Castex, ce jeudi, lors de sa conférence de presse. Et sa réponse est très attendue. Car cette décision, annoncée par Emmanuel Macron, mardi soir , suscite l’incompréhension dans l’enseignement supérieur.

« Les étudiants sont désespérés, ceux de première année de licence n’ont quasiment pas eu de cours en présence physique depuis mars dernier », déplore un enseignant-chercheur. Le décalage entre les lycées et les universités « mérite d’être expliqué », abonde Guillaume Gellé, numéro deux de la Conférence des présidents d’université (CPU). « N’ajoutons pas une crise étudiante à la crise sanitaire », s’alarment les dix universités les plus intensives en recherche (Aix-Marseille, Sorbonne Université, PSL…) « Rien ne justifie cette différence de traitement, affirment-elles en demandant la reprise des cours en présentiel avec une jauge de 50 % début janvier. Si les lycées accueillent un nombre important de jeunes, dont les étudiants de [classes préparatoires], chacune de nos universités, qui sont toutes multi-sites, dispose de mètres carrés sans commune mesure, y compris par étudiant, avec les lycées.»

La CPU plaide pour que les étudiants « puissent commencer le second semestre dans les meilleures conditions possible ». Elle espère « être entendue » pour « envisager la reprise » des cours en présentiel à compter du 20 janvier, dans les formations où cette date correspond au début du semestre. Les présidents d’université veulent « une reprise progressive » des cours en présentiel, d’autant que les étudiants de licence et ceux de master commencent rarement leur deuxième semestre aux mêmes dates. « C’est dans nos établissements que nous sommes les mieux à même de faire une reprise progressive, avec des décisions qui collent aux agendas des établissements », plaide Guillaume Gellé. La date de début février correspondrait alors à celle d’une présence physique de tous les étudiants.

Financer le tutorat

Actuellement, la présence physique sur les campus n’est autorisée que pour les travaux pratiques et les examens. « Dès que ce sera possible, il faudra que nous puissions faire revenir les étudiants auprès de leurs professeurs, indiquait la ministre de l’Enseignement supérieur, la semaine dernière, dans un entretien aux « Echos » . Le contact est essentiel. » Frédérique Vidal évoquait « des scénarios intermédiaires » : « J’espère qu’ils pourront être mis en place le plus vite possible, affirmait-elle, c’est le souhait de tous, étudiants comme enseignants. »

Pour la CPU, cette reprise progressive est nécessaire pour « l’accompagnement » des étudiants. Les présidents d’université réclament par ailleurs 5.200 emplois (4 millions d’euros) pour financer des emplois étudiants de tutorat contre la « désocialisation », notamment, des jeunes en première année. Ainsi que 35 millions d’euros pour du tutorat pédagogique afin de lutter contre le décrochage, et de financer 7.000 à 10.000 emplois étudiants.

Marie-Christine Corbier

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